Chacun de nous a un rapport avec l’argent plus ou moins compliqué.
En ce qui me concerne, je reconnais que c’est un aspect matériel que je n’aime pas trop gérer.
Cependant, notre vie quotidienne est ainsi faite qu’il nous faut un minimum en assurer une gestion correcte. Surtout quand on en a peu, afin qu’il aille à l’essentiel de notre quotidien.
Personnellement, lorsqu’il m’est donné d’en recevoir un peu plus que d’habitude. J’ai plutôt tendance à être plus généreux envers les autres, mais aussi avec moi, en effectuant des achats, pas compulsifs, mais coup de cœur plutôt.
Le souci avec cette générosité est que lorsque vous n’en avez, à nouveau, plus…
Vous vous haïssez d’avoir dépensé tout cet argent dans des futilités sans avoir pensé, un seul moment, à en mettre de côté.
Sentiment passager.
Car en définitive, même si j’ai l’impression d’être revenu à la case départ, en ayant tout dépensé, je me suis fait néanmoins plaisir.
Après, si on approfondit un peu, je me demande s’il n’y a pas une peur cachée vis-à-vis de l’argent.
En effet, quand il manque, surgit la peur de ne pas pouvoir assurer le simple fait de payer un loyer ou d’acheter à manger…
Et quand, il m’arrive d’avoir des rentrées exceptionnelles, se présente, alors, la peur de changer, de devenir plus égoïste, radin ou obséquieux envers les autres. Ce qui est l’exact contraire de ma personnalité.
La seule solution, alors, pour moi, est de penser plutôt à le dépenser qu’à l’épargner.
Il est évident, de constater, que je n’aime tout simplement pas l’argent… Et il me le rend bien en définitive.
Je suis évidemment content quand il assure mon quotidien. Mais je le hais quand il vient à me manquer (L’image du diable me vient à l’esprit).
Quand on en a trop, les personnes (Pas toutes, heureusement) changent, elles deviennent suspicieuses, aigries jusqu’à considérer l’argent comme l’alpha et l’oméga de leur existence.
Tandis que les autres personnes (Pas toutes, bien sûr aussi), celles qui en n’ont beaucoup moins que certains, deviennent hypocrites, manipulatrices et jalouses des possessions des autres. Possessions qu’elles n’ont pas, et qu’elles rêveraient d’avoir.
En conclusion, je ne veux pas me voir devenir ce que je déteste chez les autres, surtout à cause de l’argent, et donc ma seule alternative est de le dépenser…
C’est un raisonnement plutôt sain, en définitive, je pense.
Bien que, du coup, à 52 ans aujourd’hui, je n’ai aucun patrimoine, qu’il soit mobilier ou immobilier, ni même un simple Livret A.
Par contre, je n’éprouve aucune envie de m’en constituer un, et de toute façon, pour en avoir un, il faut de l’argent !
Et voici alors, la fameuse image du serpent qui se mord la queue !
Dans laquelle je ne veux pas me reconnaître un jour !
L’ARGENT ne m’intéresse pas du tout…
Je le vois plutôt comme un handicap !